Dans l'avion,
Même dans mes rêves les plus fous, je n'aurai jamais imaginé ce merveilleux voyage. J'y suis arrivée, je l'ai vécu, moi, toute seule.!
Je suis à l'arrêt sur mon siège, le son du moteur de l'avion retentit. Entourée de gens aux visages fatigués mais heureux, le décollage est imminent. Le tarmac se dérobe sous les ailes de l'engin.
Je retrace ma dernière journée. Je n'ai pas vraiment souhaité sortir aujourd'hui. Pourtant, il a fait beau, et les rues de Thamel paraissaient tranquilles.
Le voyage va se vivre désormais de l'intérieur...Laissons infuser.
Je me remémore mon arrivée, il y a un mois, ces fleurs autour de mon cou, le bruit, les odeurs, la foule, les couleurs, les temples, les stupas, les statuettes, les artistes, puis mes rencontres. L'espèce de Chaos dans lequel chaque personne vibre, erre, chante, danse, roule...Ces savants mélangent de couleurs partout, comme un éclat de lumière dans la misère. L'envolée des pigeons sur la place de Durbar square au coeur de Katmandou, l'air triste et mystérieux de cette petite déesse : La kumari. Au fond, tous ces enfants ne sont t'ils pas des dieux vivants?
J'imagine Mohan dans son petit commerce de thé, avoir repris ses habitudes, le sourire aux lèvres, j'imagine Bhim en voyage dans le Teraï avec sa femme et sa famille, j'imagine Matthias dans l'avion pour l'Afrique et Guillaume escalader son Evrest. J'imagine Manjoy avec son nouveau groupe de touristes arpenter le Manaslu, puis ces nombreux enfants en mal d'avenir. Et puis je repense aux serveurs de UTSE qui se battent pour que leur famille survive, je revois la petite mamie jouer avec sa petite fille aux côtés des clients, le dernier regard de Jenish à mon départ, et celui de Bhim.
Je repense à ces moments où le jour se lève dans les montagnes, et aux rayons du soleil qui se fondent dans l'eau des cascades, engloutis dans la rivière de Sauhara. Le jour se lèverait-il alors dans l'au boueuse des crocodiles?
Je revois "Annapurnas Sud", le 1, 2 et 3, je vois la montagne sacrée Machapuchare, le camp de base, le Poon hill. Je repense aux routes dangereuses dans le Mustang, les sangsues, les dal bath "spicies".
Je me souviens de la puissance des mots de mes lectures, la force de mes ressentis lors des méditations dans ma chambre d'hôtel à UTSE ou face au lac de Pokhara...je garde en moi les messages d'amour de Tom, la petite carte qu'il a caché dans mon sac, les conversations avec mes enfants.
Je garde tout ça dans mon coffre aux trésors intérieur. Je suis émue de voir que mon carnet de voyage ne laisse plus aucune page blanche pour continuer l'aventure.
Je remercie la conscience Divine de m'avoir appelé, afin de comprendre l'essence et la profondeur de chaque seconde, de savoir qu'il est possible de voir au delà du visible, d'entendre au delà de l'audible, de ressentir au delà du perceptible. J'ai bien conscience que mon son soleil et ma lumière m'ont accompagné tout au long de ce voyage sacré. Je ne sais pas de quoi demain sera fait, mais j'ai confiance en la vie.
Ecrire m'a permis de libérer, d'imprimer l'impalpable. Ce journal a pris forme, comme une véritable présence, il m'a soutenu.
Merci à mon très cher corps de m'avoir conduit jusque là. Merci à cette énergie de vie!
Merci à mes êtres de lumières, mes guides, que j'ai souvent contacté. Gratitudes infinies...
Je n'ai fait que suivre mon chemin, faire confiance à l'instant, croquer la vie à pleine dents. Guidée par l'intuition et l'Amour, le chemin s'est éclairé.
(...)
En transit à Dubaï, j'ai fait la connaissance d' Amandine. Une jeune femme qui est venue sublimer mon voyage. Elle aussi a suivi son chemin en venant seule au Népal, remportant le combat sur la maladie : les médecins disent rémission, elle, parle de revanche. Sa force, c'est l'Amour. Elle rayonne. Merci Amandine pour ton authenticité. (Je laisse à mes lecteurs et lectrices le lien instagram pour soutenir la recherche)
https://www.instagram.com/pink_trek_nepal/
Prenez soin de vos rêves. Vivez les!
