ArboleSens
"Sur les chemins de l'Être" Itinérance d'un voyage intérieur

Un Nouveau jour se lève...


             Le 19 Octobre, 

Nous sommes partis très tôt ce matin, ainsi nous avons pu arriver à Jomsom assez tôt dans l'après midi. Durant ces 6 heures de marche, j'ai eu l'occasion de redécouvrir une portion de la piste empruntée la veille par notre bus de la mort. Mais je sais que le plus dangereux se trouve au sud, à partir de Ghasa, jusqu'à Tatopanie. 

              Jomsom est une ville poussiéreuse, polluée, et sans touristes. Avant de parvenir jusqu'ici, j'ai découvert avec une grande joie des paysages ressemblants à la steppe de Mongolie. Rien, pas un arbre, ni buissons. Simplement des montagnes rocheuses, du vent et du sable, dans une ambiance froide et sèche. Je réalise chaque jour davantage l'hostilité de cette vie. J'ai croisé des femmes et des enfants dans le lit d'une rivière asséchée, en train de briser des roches avec un petit marteau. Pour quoi? Pour qui? Des gamins de l'âge de mon fils endossaient presque deux fois leur poids de pierres et autres radouilles. Comment pouvons nous laisser faire ça?

            A la tombée de la nuit, Jomsom est une ville aux milles lumières. On dirait qu'une autre forme de vie s'installe : plus festive, plus joyeuse. A cette heure là, la poussière se repose. C'est à la fois plus calme et plus serein : l'âme humaine se déploit autrement. Les enfants courent dans les rues, les restaurants s'animent. Face à cette scène, je vis un temps presque suspendu.

            J'ai eu l'immense bonheur de me détendre cet après midi, dans un hôtel propre. Comble du luxe, j'ai joui d'une douche chaude, une véritable douche, avec un pommeau! J'y ai passé de très longues minutes à aimer sentir l'eau ruisseler sur mon visage, sentir mes cheveux s'alourdir par une cascade à la bonne température, s'écoulant dans le creux de mon dos, et enveloppant mes pieds secs et endoloris. Moment de joie intense et de bien-être absolu.

               Après ce doux moment d'intimité profonde, j'ai pris soin de mon corps, de mes cheveux. Je vois bien que mon visage a souffert du froid, du soleil, de la poussière et de la pollution. Ma peau sent bon. Cette ambiance m'invite à méditer. Un temps agréable, calme, réchauffée par une douce lumière derrière les vitres de ma chambre. Le soleil est là aussi en moi, au niveau de mon front. Je le laisse m'inonder. Je suis sereine. 

                Quelques heures plus tard, je descends dans la salle de restaurant de l'hôtel. Comme d'habitude, je suis la seule touriste ici, et je trouve pour la première fois, que c'est un privilège. Mohan n'est pas revenu de sa sieste. Je le comprends, malgré le soleil de cet après midi, il a fait froid et la poussière n'est vraiment pas agréable. Je me demande comment font tous ces gens qui tiennent leur petites boutiques "pignon sur rue". 

               Une fois n'est pas coutume, je commande un black coffee et reprends mes livres que je connais par coeur (guide du routard du Népal). Lumbini, Sauhara seront la suite de mon voyage. J'ai hâte.

                 Je lève les yeux devant moi, je rêvasse, je regarde dehors, la rue, les enfants, les gens. Au milieu d'une pauvreté qui fait mal aux yeux, des rires, des accolades....La vie. 

Autant de perceptions différentes de la vie que d'humain sur terre. Je me dis que les propos d'hier destinés à Mohan ont été sûrement très durs pour lui. Je le considère "indigne de confiance". Qui suis-je pour lui renvoyer cela, moi, avec mes yeux d'occidentale. Chacune de nos peurs résulte de notre propre histoire, de notre culture aussi. De quel droit je lui impose ma perception du danger. C'est mon insécurité, la mienne, ma peur. Ce n'est pas à lui de me rassurer, je suis la seule responsable de ce que je vis. Nous sommes tellement différents, ici mes repères sont bousculés.

"Ouvre ton coeur Carole, ouvre et accueille ce qui vient à toi." 

          Je sais que chacun fait ce qu'il peut avec la vie. Chacun se débrouille pour régler cette question ultime et existentielle : celle de la mort. La façon dont on procède pour cela nous appartient. Libre à moi de trouver mes ressources, la force de vaincre cette peur. Entre terreur, panique, peur et appréhension, il existe des nuances. Ce sont ces nuances qui régissent notre capacité à vivre. 

           Ici, à Jomsom, je poursuis mon chemin comme je peux. Merci aux êtres de lumière qui se trouvent sur mon chemin, et qui m'aident à résoudre à ma manière, ma question existentielle. 


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