ArboleSens
"Sur les chemins de l'Être" Itinérance d'un voyage intérieur

La douceur d'un lieu


Le 22 Octobre, 

           Délivrance...Je viens d'arriver à Pokhara, après 5 h de bus. Je ne pensais jamais pouvoir dire ça, mais je suis très heureuse de retrouver la ville et ses bruits, le mouvement rassurant des passants. 

         Mon hôtel se situe en plein coeur du quartier touristique de Lakeside. Un endroit juste parfait pour retrouver la douceur de vie. Face au lac, mon esprit s'apaise, et je sens mon corps dans une énergie de lâcher prise. 

        Néanmoins, Mohan est pressé, il souhaite m'amener jusqu'à l'hôtel, afin de poser mes affaires. J'imagine qu'il est également impatient de repartir vers Katmandou pour retrouver sa femme, et son petit commerce. Et dans un coin de ma tête, je ne peux faire autrement que de penser qu'il a hâte de passer le relais à un autre guide, me trouvant sans doute un peu trop pénible. Avant cela, il fait son job jusqu'au bout...Il souhaite que nous allions déjeuner face au lac : ce sera des momos pour ce midi. Je me prépare à vivre mes derniers échanges avec lui, je sais que ce temps est aussi précieux, au regard de tout ce que j'ai vécu et appris de moi durant ce trek dans les Annapurnas. Mohan a participé à tout ça, et il ne le sais pas mais je suis dans la reconnaissance à son égard. 

               Avant de revenir à l'hôtel, et faire la connaissance du "petit Bhim" comme dit Mohan, nous sommes allés faire les magasins. J'ai voulu lui offrir une tenue adéquate pour cheminer dans ces hautes montagnes. J'ai pensé que ça pourrait lui faire plaisir. Très pudiquement, il m'a remercié. Je sais que nous avons eu tous les deux la sensation de vivre un moment fort et authentique de notre vie. Le regard chaleureux, nous nous sommes dit au revoir. 

              J'ai fait la connaissance de Bhim dans le hall de mon hôtel. Il sera mon guide jusqu'à mon retour à Katmandou, et ensemble nous irons faire la découverte de la ville de Pokhara (du Stupa à l'autre côté du lac), de la vieille ville, du musée sur l'Everest, puis nous partirons dans 3 jours à Lumbini, et enfin dans la jungle de Chitwan (région du Teraï).  Un programme haut en couleur.

              Je perçois déjà un homme chaleureux, un peu plus vif que Mohan (sans doute un peu plus jeune). Il maîtrise mieux la langue française, depuis 10 ans il fait les saisons dans la région de Chamonix. Le reste du temps, Bhim vit avec sa femme dans un bidonville dans la périphérie de Pokhara. Il précise néanmoins, que depuis quelques années, ils ont l'eau dans les bidonvilles!

Je sens chez lui, une personnalité généreuse et un haut potentiel de joie. Nous fixons notre programme pour demain. Mais cet après midi : temps libre.

               Je me réjouis de me retrouver seule à nouveau. Tout d'abord pour me laver, et laver à la main quelques vêtements. Je sais qu'ici il fait bon et chaud, et que mon linge va bien sécher. A nouveau je prends le temps d'appeler Tom et les enfants. J'intègre cet état du moment et médite durant de longues minutes. 

Quelques heures plus tard, j'envisage d'aller moi-même à la rencontre des rues de Pokhara.

              L'air doux de cette ville me redonne une certaine légèreté, une envie de profiter, de savourer. Ce que je fais en retournant sur la voie principale où se trouve tous les commerces. 

Je prends plaisir à errer, à observer les gens et leurs habitudes. Il y a toujours la fête ici, des jeunes filles et garçons dansent dans la rue. Les chansons népalaises vibrent dans mes oreilles. Je souris. 

            Ah oui, ce soir, j'entrave mon régime népalais et je me lance : sandwich aux crudités pour moi. Je croise les doigts et fais confiance à mes intestins! 

De retour à l'hôtel, la nuit est tombée. La ville s'illumine. On pourrait se croire n'importe où. La nuit, j'ai la sensation que toutes les villes se ressemblent. Partout et nulle part à la fois, je me sens chez moi, c'est merveilleux.

Je suis claquée, mais c'est une très bonne fatigue que je tiens à honorer. Je me couche tôt, encore plus que d'habitude. Ressentir les draps sur mes jambes encore un peu endolories, me procure un bien-être indéfinissable.

Nommer ce bien-être serait sans doute ne pas le vivre jusqu'au bout, et dans l'absolu. Je m'incline et m'endors. 

Belle nuit...

 


Articles similaires

Derniers articles

"Croire en ses rêves"

19 Déc 2023

Témoigner de cette manière là, je l'ai déjà fait. Pour être tout à fait honnête avec vous, j'écris depuis que je suis petite. Mais c'est la première fois que...

Célébration de Samhain

26 Oct 2023

A quelques nuits de la prochaine pleine lune (celle du 28 Octobre 2023), j'avais envie de vous parler de la symbolique de cette période, où la lumière cède l...

Fréquences vibratoires et Emotions...

12 Oct 2023

Nous sommes des Êtres d'énergie. Cette même énergie qui nous entoure et nous traverse, a pour effet la circulation d'un courant électrique en nous et tout au...

Articles

Réalisation & référencement Simplébo   |   Site partenaire de Coaching-personnel.fr

Connexion

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'installation et l'utilisation de cookies sur votre poste, notamment à des fins d'analyse d'audience, dans le respect de notre politique de protection de votre vie privée.